Bien que la possibilité d’un ralentissement économique mondial combiné à des tensions politiques accrues soit une source d’inquiétude, les professionnels des RH s’attendent à une reprise durable en 2023 après les effets de la pandémie. Parmi les industries qui devraient embaucher en grand nombre figure le secteur informatique. Il existe un fort besoin de personnel spécialisé et les salaires sont augmentés afin d’attirer et de retenir ce type d’employés.
Une demande accrue de profils IT en 2023
En ce début d’année 2023, le marché de l’emploi français est encore en mouvement, mais il se stabilise progressivement. Selon une enquête menée par le cabinet de recrutement Robert Half, 75 % des cadres ont foi en l’avenir, et 33 % d’entre eux ont l’intention de créer des postes permanents. Parmi ces postes, les besoins en informaticiens sont quasi permanents.
L’Apec affirme que les prévisions d’embauche d’administrateurs informatiques cette année sont supérieures à celles des autres secteurs et dépasseront leur niveau de 2019. Les candidats ont encore une situation très avantageuse dans le déficit actuel de talents et 90% des personnes interrogées par Robert Walters France sont sûres de leurs perspectives d’emploi.
En 2023, les recruteurs recherchent des data scientists, des responsables de la sécurité informatique et des architectes informatiques, ce qui témoigne de l’évolution des entreprises et des administrations vers une meilleure protection contre les cyberattaques et une transition vers le cloud.
Une hausse de salaire dans le secteur de la technologie de l’information
Le guide des salaires Robert Half 2023 indique une augmentation significative des salaires ; par exemple, un technicien systèmes et réseaux débutant à Paris doit s’attendre à une moyenne de 36 750 €, tandis qu’un DSI expérimenté peut obtenir jusqu’à 147 000 €. Il convient de noter que les salaires à Paris sont environ 5 % plus élevés que dans le reste de la France.
En outre, selon Robert Walters France, 85 % des entreprises françaises sont prêtes à augmenter les salaires de leurs professionnels de la technologie de 7 % en moyenne en 2023 et ce, dans le but de les garder engagés.
Le baromètre Silkhom indique que ceux qui ont le plus de chances d’obtenir un salaire satisfaisant sont les développeurs SAP, les gestionnaires de domaine ERP, les chefs de projet ERP, les développeurs back-end JavaScript et les ingénieurs QA.
À cette liste s’ajoute celle de Robert Walters France qui est constituée de professionnels ayant 10 à 15 ans d’expériences dans le domaine de la gestion des données (chef de projet BI/Data, data scientist, lead data scientist), la cybersécurité, mais également des ingénieurs infrastructure, et des managers (CTO, chief digital officer, chief information/security officer, IT project manager).
Outre les rémunérations avantageuses, les candidats pour ces postes sont également à la recherche d’une meilleure culture d’entreprise, de plus d’autonomie et de flexibilité dans leur travail, mais aussi la possibilité d’opter pour une organisation hybride.
De plus en plus d’entreprises françaises essaient de séduire les talents à l’international
Les entreprises françaises du numérique ont besoin de certaines compétences, elles cherchent donc à embaucher à l’extérieur du pays. Malheureusement, seulement 11% d’entre elles ont déjà tenté l’expérience, comme le montre une enquête menée par Remote, la plateforme de gestion de la mobilité. Ces entreprises espèrent accroître leurs effectifs ou se préparer à pénétrer un nouveau marché, et ce, bien que la France ne suive pas le rythme de ses pays voisins à cet égard : 40 % de spécialistes en informatique recrutés à l’international pour les Néerlandais, 23 % pour les Allemands et 25 % pour les Anglais.
Les défis souvent mentionnés sont nombreux, mais les plus courants sont la méconnaissance des lois relatives au recrutement, aux salaires et aux avantages sociaux, ainsi que les conflits culturels, en particulier les difficultés linguistiques. Les villes comme Berlin, Londres, New York et San Francisco sont très prisées par les personnes qui décident de partir à l’étranger. Mais d’autres régions connaissent également une croissance rapide, comme Helsinki en Finlande, Buenos Aires en Argentine et Guadalajara au Mexique.