Les derniers chiffres du chômage publiés mercredi 26 juillet par le ministère du Travail font état d’une stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi au cours du deuxième trimestre, avec une baisse de 0,5 %. C’est un signe positif qui suggère que le marché du travail fait preuve d’une certaine résilience face aux défis économiques. Le point dans cet article.
Une stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi
Le taux de chômage français semble montrer des signes de stabilisation, après plusieurs mois de baisse marquée. Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail mercredi 26 juillet, le nombre total de demandeurs d’emploi en France, toutes catégories confondues (A, B et C), s’élève à 5,343 millions. Cela représente une diminution de 26 100 personnes par rapport au trimestre précédent, et une légère baisse de 0,5 %.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 0,2 % en France (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent, avec un total de 3,011 millions d’individus dans cette catégorie. Le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs est désormais à portée de main, même s’il n’a pas encore été franchi. La dernière fois que cela s’est produit, c’était il y a presque douze ans, au troisième trimestre 2011, lorsque 2,991 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A étaient inscrits.
Les catégories B et C, qui représentent l’activité réduite, ont connu une diminution de 2,1 % et 0,3 % respectivement. Il faut noter que le taux de chômage avait diminué de 1,2 % au premier trimestre, et que les chiffres publiés ce mercredi suggèrent une stabilisation au deuxième trimestre. Cependant, la baisse sur un an s’élève à 5 % pour la catégorie A et à 1,9 % toutes catégories confondues.
Si l’on regarde dans le détail, pour la catégorie A et en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 0,4 % chez les moins de 25 ans (+2,1 % sur un an) et de 0,6 % chez les personnes âgées de 25 à 49 ans (-5,3 % sur un an). En revanche, la tendance est à la baisse, de 1,7 %, pour les personnes âgées de 50 ans ou plus (-7,5 % sur l’année). Il est important de noter que la situation varie sensiblement selon les territoires, avec des écarts allant de -1,9 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur à +1,1 % dans le grand Est.
Un chemin vers le plein emploi
Selon des statistiques récentes, le nombre de chômeurs de longue durée a diminué de 1 % au deuxième trimestre et de 8,6 % au cours de l’année écoulée. Il s’agit des personnes inscrites à Pôle Emploi depuis un an ou plus, qui représentent 44,1 % de la population française au chômage.
Face à cette tendance positive, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s’est rendu sur Twitter, désormais connu sous le nom de « X », pour exprimer sa satisfaction face à la baisse continue du nombre de demandeurs d’emploi, et saluer cette nouvelle comme un pas vers l’atteinte du plein emploi. Rappelons que le gouvernement s’est fixé pour objectif de ramener à environ 5 % le taux de chômage d’ici 2027, qui s’élève actuellement à 7,1 %.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a proposé une loi sur le « plein emploi », qui a été adoptée par le Sénat à la mi-juillet et doit être examinée par l’Assemblée nationale en octobre. La législation vise à établir le réseau France Travail, avec Pôle Emploi comme opérateur principal, afin de mieux coordonner et soutenir les services publics de l’emploi sur l’ensemble du territoire.
Le réseau proposé servira de plateforme pour mettre en relation les demandeurs d’emploi et les employeurs potentiels, en leur fournissant les ressources et le soutien nécessaires pour obtenir un emploi. Le réseau s’attachera également à offrir des opportunités de formation et d’éducation aux individus, en particulier à ceux qui sont sans emploi depuis une longue période, afin d’améliorer leurs compétences et leur employabilité.
En outre, le gouvernement s’est engagé à investir dans divers secteurs, notamment les infrastructures, les soins de santé et les énergies renouvelables, afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi et de stimuler la croissance économique. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à réduire le chômage et à améliorer le bien-être général des citoyens français.