Une étude récente menée par la Confédération Générale du Travail (CGT) a révélé des résultats alarmants concernant les offres d’emploi sur la plateforme France Travail. Selon le syndicat, près de 55 % de ces offres seraient en réalité illégales, ne respectant pas les normes du droit du travail en vigueur. Pierre Garnodier, Secrétaire général du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP), a vivement réagi à ces chiffres préoccupants. Il a dénoncé avec force ce taux élevé d’offres non conformes, y voyant une grave atteinte aux droits et à la protection des travailleurs. M. Garnodier a lancé un appel pressant aux autorités compétentes, les enjoignant à prendre des mesures urgentes pour remédier à cette situation.
Offres d’emploi sur France travail : ce qui se passe
Alerte sur la plateforme France Travail. D’après une étude révélée par la CGT Chômeurs jeudi 29 août, le syndicat de travailleurs a constaté que 55 % des offres d’emploi publiées en ligne sur le site seraient illégales. Ce chiffre alarmant soulève de sérieuses inquiétudes au sein du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP) CGT.
Selon Pierre Garnodier, Secrétaire général du CNTPEP CGT, « toutes les offres doivent être le strict reflet du contrat de travail qui sera signé et ne pas comporter de mention susceptible d’induire en erreur ». Malheureusement, c’est loin d’être le cas pour la majorité des offres présentes sur la plateforme.
L’une des principales dérives observées concerne les contrats en CDD qui pourraient potentiellement mener à un CDI. Il ne s’agit en réalité que d’une simple promesse, sans aucune garantie pour le candidat. Cela ne reflète donc pas fidèlement la nature du contrat qui sera finalement proposé.
Pire encore, certaines offres sont carrément frauduleuses. Des entreprises n’hésitent pas à proposer des contrats sur quelques mois, alors qu’en réalité, le poste n’est ouvert que pour quelques jours seulement. « Quand on les contacte, on se rend compte que le poste n’est que pour quelques jours », déplore Pierre Garnodier.
Les solutions en vue
Selon le syndicaliste Pierre Garnodier, cette situation aurait des conséquences particulièrement négatives pour les personnes les plus précaires de la société. « Cela crée un véritable sentiment de désespoir chez ces individus déjà fragilisés », insiste-t-il. En effet, les demandeurs d’emploi confrontés à ces offres illégales peuvent sombrer dans des états dépressifs et même parfois envisager le pire, allant jusqu’à des tentatives de suicide. « Ces fausses annonces contribuent grandement à accentuer ces états psychologiques alarmants », assure le secrétaire général du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires.
C’est pourquoi il en appelle à la réalisation d’une étude indépendante approfondie sur cette problématique, qui pourrait être menée par les services de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette enquête permettrait de mieux comprendre l’ampleur du phénomène et d’identifier les responsables de ces pratiques illégales.
Par ailleurs, Pierre Garnodier souhaite que l’organisme France Travail, chargé de la mise en relation entre employeurs et chercheurs d’emploi, procède à un examen rigoureux de ses partenaires afin de supprimer définitivement ces « offres bidons » de sa plateforme. Malheureusement, le syndicaliste regrette que pour le moment, ni la DGCCRF ni le gouvernement ne semblent vouloir s’emparer de cette question pourtant cruciale. « C’est un véritable problème car nous avons énormément de personnes précaires qui sont victimes de ces fausses annonces mensongères », conclut-il dans les colonnes du quotidien l’Humanité.